Infamous : second son, pas fameux

L’été est l’occasion de replonger dans la lecture, surtout quand on a une PAL aussi grande que le pic du Midi. L’été, c’est aussi l’occasion de se remettre aux jeux vidéos surtout quand on en a une pile aussi grande que le pic du Milieu. C’est le moment d’être motivé pour décrasser sa console et finir tous les jeux entamés ou bien qui prenne la poussière sur une quelconque plateforme dématérialisée. Et puis, je ne fais pas que parler de period drama et de films d’animations oubliés, il m’arrive aussi de parler de jeux. La dernière fois c’était avec Thimbleweed Park.

Depuis que je gagne un peu ma vie j’ai pu investir dans mes passions, notamment dans tous les jeux que je rêvais d’avoir. Manque de bol, c’est maintenant de temps dont je manque. Passer un peu de temps sur des petites missions ou des petits jeux rapides c’est cool. Passer plus de 60h sur un jeu avec une histoire prenante et qui demande de l’investissement, c’est plus délicat. L’été est donc parfait pour ça, pour autant que l’on soit un tantinet motivé. J’ai donc décidé de finir quelques jeux avant d’en commencer d’autres. Cela fait partie de mes résolutions : ne jamais commencer un nouveau jeu avant d’avoir fini le précédent (ça évite d’encombrer le console ou le PC). Autant vous dire que les bonnes résolutions et moi…enfin voilà quoi.

Donc, je commence mon été en allumant ma PS4, bien décidé à finir Yakuza 6 ! Cela faisait un petit moment que je n’y avais pas joué (la console m’indique que cela fait depuis 2020…soit 2 ans…Hum.). Quoiqu’il en soit je l’ai terminé, j’ai découvert le secret d’Onomichi, découvert que les quadra d’entreprise sont foutu comme des athlètes de 20 ans et que j’ai super envie de manger la bouffe présenteée dans le jeu. Mais je tergiverse, je ne vais pas parler de Yakuza, non, mais d’un jeu qui n’a rien à voir.

Si vous suivez la logique, un jeu terminé = nouveau jeu. J’avais donc le choix entre plusieurs jeux d’occaz (oui j’achète beaucoup en occaz) qui prenaient la poussière sur une étagère. Le choix s’est porté sur une jeu acquis récemment et qui n’occupait pas trop de place sur la console. Infamous : second son.

Alors non je n’ai pas joué aux autres Infamous, cela n’empêche en rien de jouer à celui-ci. C’est un jeu rapide et pas trop immersif niveau scénario (ça tient sur un demi timbre poste). Bref, est-ce que j’ai aimé et passé un bon moment devant le jeu ? Pas vraiment.

Les avantages du jeu est que tout va rapidement sans prendre de temps, ce qui fait que le jeu est plutôt court donc parfait pour moi. La prise en main est facile et certains pouvoirs sont assez sympas.

Les désavantages sont que tout va trop vite, que le scénario et les personnages sont clichés et déjà vu au possible et que tout est prise de tête. Je m’explique.

Le jeu commence avec Delsin, la vingtaine, et son frère policier, tout deux membres d’une réserve. Dans le monde dans lequel ils vivent, il existe des gens avec des pouvoirs appelés « porteurs » ou « bioterroristes ». Manque de pot, un camion qui en transportait s’est accidenté prés de la réserve des frères. En essayant d’arrêter un des porteurs, Delsin absorbe ses pouvoirs. Ce serait cool si, la méchante de service, Augustine, avec son pouvoir avec le béton ne s’en était pas prise aux membres de la communauté afin de savoir où se cachent les porteurs. Résultat, Delsin poursuit Augustine à la fois pour se venger mais aussi pour lui absorber ses pouvoirs et aider sa tribu.

Lorsque le jeu débute, on comprend rapidement que le personnage principal et son frère sont amérindiens. Cependant, ce détail, s’il est intéressant, est sous exploité. Si le jeu nous l’avait pas montré brièvement au début, ben on l’aurait pas deviné. De plus, cela n’apporte pas plus de profondeur aux personnages qu’au scénario. Je comprends que l’on ne se soit pas trop penché dessus au début pour ne pas être trop investi émotionnellement afin qu’on soit plus libre de ses choix (le jeu propose d’être un héro ou un salaud en fonction de nos actions et choix). Tout est vu et archi vu. On sait qui va mourir, qui va trahir, comment ça va se finir. Mêmes les motivations de la méchante sont fumeuses et sans inspirations. Même les dealers de drogues c’est une caricature. Des mecs en cagoules avec des flingues qui attendent au coin d’une rue avec une glacière en tournant en rond. Alors je n’ai rien contre l’utilisation d’éléments classiques ou de tropes mais là ça sent tellement la flemme, le truc formaté au possible, que c’est juste inintéressant. Alors certes, j’ai dit que je voulais pas d’un jeu qui demande trop d’investissement de peur de peur d’être largué si je n’avais pas le temps de le finir mais là…Les dialogues sont aux fraises, surtout pour convaincre de potentiels alliés de nous rejoindre. C’est des enchainements de phrases bateaux et creuses. Je ne me suis attaché à aucun des personnages quand bien même ils ont pas eu des vies cool. N’empêche que je ne comprends pas pourquoi les escapés du fourgon retournent à Seattle au lieu de partir se planquer ailleurs (quoique pour les deux alliés, va trouver des néons et des écrans dans une forêt).

Autrement, les membres du DUP (les méchants) torturent tout un village, démolissent un pont, isolent toute une ville qu’ils s’accaparent mais pour les gens tout va bien. Les PNJ se baladent tranquillement en ville comme si de rien n’était, c’est la faute de ces méchants bioterroristes. J’avoue que je comprends pas très bien la logique de cet univers.

Notre héro tête à claques

Le personnage principal est aussi une vrai tête à claque, alors ok c’est un fonceur, frondeur mais il est juste horripilant. Il ne réfléchit pas et n’évolue pas. Le doublage par Donald Reignoux n’arrange rien. Je n’ai rien contre Donald Reignoux mais Delsin beugle plus qu’il ne parle à m’en filer mal au crâne. Sans parler des effets sonores, hyper forts même en baissant à fond. J’avoue très mal supporter quand ça hurle dans tout les sens, surtout dans ma manette.

Le jeu est aussi affreusement répétitif. On arrive dans une zone contrôlée par les méchants, hop il faut dézinguer leurs caméras, drones, points de contrôles etc. pour faire baisser leur taux de présence. Eventuellement cela permet d’accéder à une mission annexe pour dézinguer plus de méchants. Et on recommence dans une autre zone. Alors certes on est pas obligé de le faire, mais comme cela permet de gagner des noyaux pour développer ses pouvoirs, c’est un peu le passage obligé. Les environnements sont tous les mêmes d’un quartier à l’autre (on rajoute juste plus de néons), ce qui fait que tout se ressemble ou presque. Je ne suis jamais allé à Seattle mais ça ne me donne pas franchement envie…

J’ai un souci de cinétose, ce qui fait que la VR et les jeux à la première personne c’est quasi impossible pour moi (exemple : Edith Finch, pas de plus de 5-10 min de jeu avant d’avoir la nausée). Sur Second Son j’ai été malade plus d’une fois à cause de la caméra qui ne sait pas où se mettre dans des espaces restreints (et du bruits) ou les trucs qui partent dans tous les sens et le bruit n’arrange rien.

J’ai ragé plus d’une fois durant le combat de boss contre Eugène, outre le fait que c’était répétitif, le fait que Dalcin s’accroche parfois ou pas aux plateformes selon le bon vouloir est très frustrant.

Néanmoins, enchaîner les points de karma pour déclencher une attaque destructrice à quelque chose de jouissif mais hélas le côté fun est dépassé par les inconvénients. Oui certains pouvoir sont cools visuellement, certains plus pratiques pour se déplacer ou fuir que d’autres, certains demandent une visée précise. Visuellement les coups quand on a un mauvais karma ont plus de styles et ont l’air plus dévastateur, cependant comme j’ai aider des gens, je n’ai eu que les coup non létaux. Ceci dit, je n’ai pas particulièrement envie de refaire le jeu tester les pouvoir de méchants. Il existe un spin-off de ce jeu avec le personnage de Fetch, la fille néon, et qui se déroule avant, mais vu le « plaisir » que j’ai eu sur le premier jeu, je ne suis pas tenté pour le faire.

Bref un jeu qui hurle, où tout doit aller très vite, où ça canarde dans tous les sens en faisant plein de bruits, je crois que c’est pas fait pour moi… Infamous : second son n’est pas un jeu qui m’a convaincu. Le fait d’être malade et écœuré à chaque session n’aide en rien. Au final j’ai fini le jeu, mais je l’ai fini comme on se forcerait à finir un plat de la cantine.

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