Je me rends compte que ça fait 3 mois, que pour le coup j’ai battu mon record mais il n’est pas évident de réaliser le temps qui passe. Pas que je n’ai rien à raconter, c’est surtout la flemme. Bon ma vie n’est pas une aventure de roman de gare tout les jours non plus. Le plus souvent j’écris par stress, ennuie, ou pour m’éviter de faire le travail que je suis normalement censée faire. Comme beaucoup de gens en somme, je procrastine.
C’est un peu ce qui arrive en ce moment. Je me retrouve confrontée à un choix, mais je suis incapable de choisir. C’est le genre de choix qui fait dire qu’on ne vit qu’une fois, qui décide de votre avenir, tout ça quoi…C’est rassurant.
Bref tout ça pour dire que j’ai eu ma licence, mon diplôme, c’est youpi la vie mais dans ma tête c’était limite une formalité. Je veux continuer mes études parce que je ne veux pas m’arrêter là, que j’aime apprendre, que ça peut m’ouvrir des portes, ce genre de chose. On m’encourage, même à mon travail. On veut bien m’amenager des horaires, faire des efforts, me mettre en mi-temps. C’est cool.
Comme j’ai fait ma licence à Paris, ça me semblait évident de continuer par là, j’avais juste à cocher la case "master art pla", mais c’était trop facile parce qu’entre temps ya eu des reformes. Mon master c’est divisé en 3. Déjà là, ça a aussi était prise de tête pour savoir lequel choisir, en fonction des cours, des débouchés. Et comme les gens de la fac de Paris sont super sympa, ils ont rien voulu me dire sur le volumes horaires, l’organisation, etc… parce que "tout est dans le polycop". Ben voyons. Je sais juste que je suis censée avoir 6h de cours par semaine, mais que je dois être présente tout le reste quand même.Pourquoi faire ? Ben acte de présence.
Travailler en même temps que suivre les cours de fac, c’est dur mais pas impossible. Mais se taper un Bordeaux-Paris, avec tout le côté gestion c’est chaud. Ca demande un financement que je peux pas me permettre sans un boulot.
C’est aussi un peu pour ça que j’ai choisi de m’inscrire au master art pla de Bordeaux, qui lui n’est pas subdivisé en 36, et permet de plus larges expérimentations qui se limitent pas au basique arts plastiques, voir même à une thématique en particulier comme à Paris (genre mon master "art du vivant"). Ben là aussi galère, même si le personnel est vachement plus sympa pour tout m’expliquer de A à Z, faut montrer patte blanche, ce qui équivaut à un CV, un book, une photocop de chaque relevé de notes que j’aurai pu avoir depuis l’âge de parler et d’écrire, un projet déjà bouclé et la bibliographie qui va avec, et mon casier judicière, vierge bien entendu. Ca c’est juste pour faire une demande de candidature.
J’angoissais déjà devant le dilemne que choisir, alors que d’un côté l’on me disait que j’avais le temps et de ne pas m’en faire et de l’autre (côté fac) que rien n’était moins sur que je sois prise, que c’était selec, et tout le tintouin.
Angoisse qui redouble parce que je n’avais aucunes nouvelles des deux fac. Jusqu’à aujourd’hui…
1ere bonne nouvelle dossier accepté à Bordeaux. Je suis parmie les élus, j’ai jusqu’au 30 pour finir ma demande de transfert, mais j’ai une réunion le 20 septembre et les cours commence le 27. Sans oublier qu’ils sont obligatoires, pas de dérogation, si je bosse à côté ben je dois me demerder. Ca commence mal.
2eme bonne nouvelle Paris me fait signe. Je pensais avoir fait la bête inscription administrative non définitive avant la pédagogique, ben rater là aussi. J’ai eu tout mon attirail : nouvelle carte, confirmation inscription, certificat de scolarité. Ca commence mal.
Donc d’un côté j’ai bordeaux, c’est près de chez moi, de mon boulot, c’est pas d’appart à payer pour 2/3 jours par semaine, et les cours sont pas basé uniquement sur l’arts plastiques, mais sur le graphisme, la photo etc…mais j’ai pas du tout suivi le cursus à Bordeaux alors je ne sais pas si niveau cours c’est dans la même veine, et je connais personne. Et le gros moins, j’adore Bordeaux, c’est une ville chouette, mais je m’emmerde, sérieusement.
De l’autre Paris, la suite du cursus direct, possibilité de s’arranger avec les profs niveau cours (en théorie), plus d’accès à l’art, puis c’est Paris quoi, c’est mes habitudes et mes amis… mais rien ne dit que je les verrais plus (because metro, boulot, dodo), que financierement c’est hard, que psychologiquement les déplacements c’est pas top non plus.
Et le tout, c’est mon travail. Pas que je l’aime, mais c’est pénible de le quitter. C’est comme coucher avec quelqu’un qu’on aime pas. On aime pas ça mais on y revient. Eux m’ont engagé pour une durée "ad vitam eternam", et rien que d’entendre ça j’ai envie de pleurer. Parce que le master c’est aussi la possibilité de partir. Yen a marre que se soit toujours les autres. Le truc c’est que ça se prépare un an avant, et je suis pas sur que ça fasse bon genre de "préparer" son départ un an avant dans une boîte où l’on est censé être en CDI.
Et puis c’est moi. Parce que quand je rencontre des gens, que je parle avec eux, que je connais leur nom, que je commence à les connaître, même si je les aime pas des masses, j’ai envie de passer le reste de ma vie avec eux. Rien que pour le plaisir de les achever à coup de batte de baseball.
Je sais pas quoi faire, ni que choisir, ce qui jette un flou sur mon avenir. Et puis, faut vraiment que j’aille voir un psy.